Rencontre avec Thierry MIGUEL – Un homme dans la ville

En déambulant dans les rues de Limoges, j’ai commencé par être intriguée par la multitude d’éléments urbains qui semblaient avoir traversé les siècles, sans en connaître pour autant l’histoire. J’ai alors commencé à me renseigner grâce à la bfm et à divers documents, mais c’était sans compter ma rencontre avec quelqu’un de passionné et d’enthousiaste,  quelqu’un qui aime sa ville, ma ville, notre ville.

Sans chichi, avec sa passion de transmettre, Thierry MIGUEL a été un véritable guide et un puits sans fond d’anecdotes et de savoir. C’est donc, tout naturellement qu’il a bien voulu répondre à mon questionnaire de Proust.

Thierry MIGUEL

Thierry,  57 ans, Commandant divisionnaire de police. (Ok, j’me tiens bien)

Né à Limoges,  il a grandi dans le quartier de la Bastide. (Tu déconnes ? Un policier venant d’un quartier ?  Là, j’dois dire qu’il a la classe à Dallas. Rire)

Pourquoi aimes-tu ta ville ? J’aime ma ville parce qu’ elle  est riche d’une histoire rebelle et solidaire et d’une géographie qui la rend agréable à vivre. Ma construction personnelle est intimement liée à mon Limoges.

Quel est le petit geste que tu fais pour l’environnement  ? En famille, nous trions nos déchets, nous essayons de tendre de plus en plus vers le zéro plastique et nous essayons de consommer local au maximum. (Je n’insiste pas, il risque de me piquer mon vélo électrique)

Où peut-on te croiser dans Limoges : dans une librairie du quartier des halles, rue Haute-Vienne, au marché Carnot ou en bords de vienne quand je prépare un marathon .

Pourquoi as-tu accepté de répondre au questionnaire de Proust ? Pour rester en concurrence avec Dominique Papon que je supporte depuis l’école primaire de la Bastide et qui a le terrible défaut de lire plus que moi. « Là, j’ai bien compris qu’ils étaient super copains avec Dominique. Pour relire son questionnaire, c’est ici »

Questionnaire de Proust, Thierry, Première !

Ta vertu préférée :

Le principal trait de ton caractère : La persévérance

La qualité que tu préfères chez les hommes : La sincérité

La qualité que tu préfères chez les femmes : L

Ton principal défaut :

Ta principale qualité : La capacité d’écoute

Ce que tu apprécies le plus chez tes amis : L

Ton occupation préférée : L

Ton rêve de bonheur :

Quel serait ton plus grand malheur ? La perte d’un enfant

A part toi -même qui voudrais-tu être ? Un chat

Où aimerais-tu vivre ? A Limoges bien sûr

La couleur que tu préfères : Le bleu, Pourquoi ?  parce qu’il y a une profondeur qui entraîne à la rêverie et une apparence qui porte l’optimisme. Il est l’espérance se dessinant derrière la fenêtre du cachot de l’enfermement.

La fleur que tu aimes : le coquelicot

L’oiseau que tu préfères : La chouette. 

Tes auteurs favoris : Alexandre Dumas ,Michel Tournier, Jorge Luis Borges

Tes poètes préférés :

Tes héros dans la fiction : Le comte de Monte Cristo, Ulysse, Corto Maltese

Tes héroïnes favorites dans la fiction :  Mme Bovary, Catwoman,Calamity Jane

Tes compositeurs préférés : Camille Saint Saens, Guiseppe Verdi, Mozart 

Tes peintres préférés : Marc Chagall, Dali, Picasso

Tes héros dans la vie réelle : Pierre Mendes France. Nelson Mandela

Tes héroïnes préférées dans la vie réelle :  Angela Davis, Louise Michel, Olympe de Gouges

Tes héros dans l’histoire :

Ta nourriture et boisson préférée :

Ce que tu déteste par-dessus :

Le personnage historique que tu n’aimes pas :

Les faits historiques que tu méprise le plus : Auschwitz et Hiroshima

Le fait militaire que tu estimes le plus : La victoire de Valmy.

La réforme que tu estimes le plus : La séparation des églises et de l’état.

Le don de la nature que tu voudrais avoir : la métamorphose au gré des saisons

Comment aimerais-tu mourir : Au soleil dans un champ de blé

L’état présent de ton esprit : La sérénité

La faute qui t’inspire le plus d’indulgence : La maladresse

Ta devise ou ta citation préférée : Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s’habitueront.

Merci Thierry d’avoir joué le jeu du questionnaire de Proust et surtout de me transmettre ce regard sur Limoges, ce regard enthousiaste quand une ville bouge, s’anime, quand on entend des rires, des gens vivre tout simplement.

Des bafouilles sans chichi

3 ans que je  n’ai pas publié ici.. 3 ans c’est long et si court à la fois. Pourtant, plein de choses se sont passées.

Je ferais l’impasse sur mon choix d’arrêter mon activité d’attachée de presse, de ma reconversion dans le milieu social, 3 ans d’une intense réflexion qui n’en finit pas.

Ex business woman  en transition professionnelle après une reconversion et un beau diplôme tout beau, tous frais. « On ne dit pas chômage, ça fait moche et inactif, on dit transition professionnelle, ça fait chic et dynamique » citation tirée du livre « Journal d’une quadra DRH au chômage » de Soizic Navalo.

Après mes innombrables déplacements entre Paris et Marseille en passant par Orléans, Dreux et j’en passe, me voilà sédentaire à Limoges, département de la Haute-Vienne située dans le Limousin dont je suis fan, et si vous ne situez toujours pas, regardez wikipédia ici)

Bref , avant de faire un bon coup de ménage sur ce blog et de réfléchir aux évolutions à lui apporter (tant sur la forme que sur le fond) je vais vous partager une petite bafouille pour reprendre ce blog.

Il y a quelques jours à la découverte de certains blogs, je me suis rendu compte que le mien était très, voir trop sérieux… (pour ne pas dire ennuyeux..) Et j’ai décidé d’y remédier afin qu’il me ressemble un peu plus. Nouvelle vie, nouveau blog !

Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler de ma vision de parisienne « sédentaire »  à Limoges. Inutile d’insister, la réponse sera toujours la même. Que l’on vienne de Boisseuil, de Couzeix, de Panazol, toutes ces petites communes qui gravitent autour de Limoges et qui appartiennent à l’agglomération, sont toutes, à « à peine dix minutes ». Pas dix petites minutes, ou dix grosses minutes comme pourraient le dire par exemple les gens du Nord, non, juste à peine dix minutes. On ne sait pas si on calcule de porte à porte ou si on calcule à partir des panneaux d’entrée ou de sortie de villes. On ne sait pas davantage si on calcule en fonction du moyen de locomotion, taxi, vélo, voiture, a pieds, ni d’ailleurs en fonction des heures de pointe ou des heures creuses. Ce qu’on sait en revanche, c’est que c’est à 10 mn.

Je ne vous parlerais pas du pain au chocolat transformé en chocolatine en moins de deux, ni même du sac plastique devenu une poche (Je ne voudrais pas faire débat).

Non, je vais vous parler, d’adaptation.

Vivre en province, (On ne dit pas province, c’est péjoratif, mais en région, c’est plus chic) en région, c’est comme l’apprentissage d’une langue étrangère qu’on aurait l’impression d’avoir entendue toute sa vie. Il y a des mots comme ça, qu’on n’aurait jamais pensé  utiliser dans certains contextes et qu’on finit par adopter. « Être sec » par exemple. Ça ne veut pas dire être fauché, ou ne pas être mouillé. Ça veut dire être alccolisé. Si si, être saoul,  méchamment éméché, proche du comas éthylique.. Perso, j’dis pompette, j’trouve ça plus chouette.

Un brin nostalgique depuis 3 ans que je suis sédentaire à Limoges me direz-vous, mais il n’y a pas que la façon de dire les choses qui diffèrent quand on passe le périphérique, il y a aussi les choses elles-mêmes, car désormais, presque sans avoir de spasme dans les épaules, je commande ma chocolatine dans une poche.

Parisienne dans l’âme, Limousine de cœur, j’apprécie cependant la distance et grâce à mon métier j’adorais revenir régulièrement avec bonheur à Paris, goûtant au plaisir de retrouver des lieux familiers (Notamment les bouquinistes, le passage St André …ahhhhh….), mes amis, les wagons de métro, quelques magasins, mais il m’arrivait de jubiler à l’idée de remonter dans mon train le soir venu, de retrouver ma verte campagne, pleine de bruits formidables, laissant apprécier le son du vent dans les herbes.

10 bonnes raisons de vivre à Limoges.

1- Tu ne te ruines pas en loyer (A Paris, avec 700€ de loyer, tu peux espérer avoir un micro-studio en sous pentes (et t’iras dans les toilettes partagées sur le palier). Pour le même prix à Limoges, tu peux avoir un spacieux T3 dans un quartier cool, voir un petit jardin.

2- C’est une ville à taille humaine, pas besoin d’une heure et quart  de transport pour rejoindre les copains.

3- Le café est au prix d’un café, soit 1€50, pas au prix d’une flûte de champagne !

4- Ton ado peut rentrer en métro  trolley, seule, le soir sans risque.

5- Tu peux te rendre régulièrement aux apéros géants organisés par la mairie aux apéros intimistes organisés chez les copains.

6- Quand tu sors en ville, tu croises au moins 5 personnes que tu connais, pour certains tu ne te rappelles plus de leur prénom, mais tu leur « claques » la bise !

7- Si tu perds ton boulot, tu ne te sentiras pas tout seul  (Les copains sont à côté)

Avec un taux de chômage qui frôle les 10%, un abonnement longue durée au Pôle Emploi, n’est pas à exclure. Mais pas de panique, vu que ce fléau touche un grand nombre de personnes, vous ne vous retrouverez pas tout seul. Là où à Paris, perdre son boulot peut vous isoler socialement, à Limoges, vous trouverez plein d’amis pour vous accompagner, pour prendre l’apéro en terrasse dès 18h en attendant le coup de fil très hypothétique d’un employeur.

8- Tu ne dépenseras pas trop d’argent dans ton look, le port de « la tong » est même autorisée en ville durant l’été.

9- Les transports en commun sont super cool, certes, il n’y a pas de métro à Limoges, mais le trolley suffit amplement, pour peu qu’on ne s’éloigne pas trop du centre-ville. D’autant plus, que l’agglo  nous a doté de VLim, bicyclette électrique ou non, ultra discrète de couleur mandarine (Exit le pass abonnement,  la carte à activer, et la borne de restitution. Quand tu prends un Vlim à Limoges, tu le gardes et tu le range chez toi). Je vous parlerais surement des pistes cyclables à l’occasion, un grand sujet.

10- Exit la pollution, tu peux tranquillement adopter un style bobo-écolo sans te faire remarquer.

Et sinon, vous avez 50 raisons d’aimer Paris ici

Post scriptum : ce billet est à manipuler avec humour et au 36 000ème degré

Post post scriptum : Qui dit vert dit environnement et qui dit nouveau job dit social, donc le prochain billet sera sur le développement durable.

Bonus – cadeau en attendant  : http://e-graine.org/calculer_son_empreinte/